On s'étonnait de ne le voir figurer sur aucun programme de cinéma ou justement de le voir subitement être déprogrammé et pour cause ! Le dernier film d'Amos Gitaï, Roses à Crédit, adaptation d'un roman d'Elsa Triolet contant, dans la France d'après-guerre les déboires d'un jeune couple dont l'épouse est devenue une 'accro de la consommation', s'endettant à tout va au risque de détruire son couple ; ne sortira pas en salles !

Réalisé à la base pour France 2 au format de téléfilm, Roses à Crédit devait initialement, comme nombre d'œuvres du même genre - pour ne citer que celles-ci : Lady Chatterley et plus récemment encore Carlos - bénéficier à la fois d'une sortie en salles et d'une diffusion à la télévision. Néanmoins, une telle pratique suppose une véritable distinction entre la version cinéma et la version télévisée : durée, scènes coupées etc. Selon le CNC cette différenciation aurait été inexistante entre les deux versions proposées par Amos Gitaï. Constatation que nie en bloc le réalisateur.

Le résultat en demeure néanmoins inchangé, le film - mettant notamment en scène Léa Seydoux, Grégoire Leprince-Ringuet, Arielle Dombasle et Pierre Arditi - devra se contenter d'une diffusion télévisée. Un choix plus que douteux au regard de la thématique du film et qui pose maintenant la fatifique question du créneau horaire. Un film aussi intimiste arrivera-t-il à obtenir une place en prime time ? Peu probable. Roses à Crédit fera sûrement les frais d'une diffusion tardive. La législation française ou l'art de la culture au rabais.

Pour plus de détails, consultez l'article de Télérama.